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Piégeage de printemps : Les 7 fausses croyances

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Frelon asiatique : Les 7 fausses croyances autour du piégeage de printemps

1 - Piéger spontanément est souhaitable

Faux. Le piégeage spontané citoyen est déconseillé par le protocole national de lutte contre le frelon à pattes jaunes en raison du manque de preuve de son efficacité et des dommages potentiels sur l’entomofaune

2 – Une reine en moins, c’est un nid en moins

Faux. On sait désormais que la majorité des reines en circulation au printemps ne fonderont pas de nids mais en usurperont un. Le nombre de nids fondés est très bas au regard du nombre de reines fécondées.

3 – La concurrence entre reines n’existe pas car on trouve des nids proches

Faux. La concurrence entre reines ne cible pas les fondatrices et n’empêche donc absolument pas la survenue de nids proches car plusieurs nids ont pu être fondés les uns à cotés des autres grâce à l’abondance de ressources. Ils seront ensuite usurpés par les reines usurpatrices. Cette concurrence a été prouvée chez les guêpes, mise en évidence chez le frelon à pattes jaunes et fortement suspectée d’être à l’origine des échecs répétés du piégeage de printemps depuis 20 ans.

4 – Mon piège est sélectif car je n’attrape rien d’autre

Faux. La sélectivité est une donnée très complexe à analyser. Pour cela, il faut expérimenter le piège en question dans différents biotopes, sur le long terme, et à plusieurs centaines d’exemplaires. Alors seulement on peut considérer le niveau de sélectivité qui dépasse difficilement les 30 % pour les meilleurs pièges.

5 – Le piégeage de printemps et forcément efficace

Faux. Avec le recul, on s’est aperçu que le piégeage de printemps ne permettait presque jamais de réguler le nombre de nids de frelons à pattes jaunes. Aucune expérimentation à long terme n’a publiée de résultats positifs à ce jour. Pire, on observe parfois une augmentation des nids plus rapide sur les zones piégées que non. La seule expérimentation scientifique qui a prouvé la potentielle efficacité du piégeage de printemps repose sur un protocole très rigoureux qui semble rarement mis en place. (Sauf avec Freelons ! )

6 – Il vaut mieux piéger que de ne rien faire

Faux. En raison des éléments précédents, pratiquer un piégeage sans cadre rigoureux et durable semble contre productif et dangereux pour la biodiversité. Sans certitude que le piégeage mis en place est efficace et s’il n’est pas encadré rigoureusement, mieux vaut ne pas piéger.

7 – La quantité d’insectes non ciblés capturés est négligeable au regard de la prédation d’un nid de frelons à pattes jaunes à l’automne.

Faux. Dans le cas de piégeages massifs, la quantité d’insectes non ciblés capturés n’est pas comparable avec celle de l’automne. Les insectes de printemps peuvent également être des pollinisateurs et des fondateurs engendrant à leurs tours des colonies. De plus, sans certitude que le nombre de nids a été régulé à la baisse, les dommage collatéraux du printemps n’ont aucune chance d’être compensés par la baisse de la prédation de l’automne.
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