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Concurrence inter-gynes : l'approche de Freelons
La concurrence inter-gynes est à l'origine de nombreux échecs répétés depuis 20 ans du piégeage de printemps. Ce mécanisme contre intuitif présent chez la majorité des espèces de guêpes, dont le frelon asiatique, permet une régulation naturelle du taux de reproduction des nids de frelons asiatiques. Dans la plupart des cas, le piégeage de printemps contribue à diminuer cette concurrence et conduit à favoriser l'installation du frelon. Plus d'explications...
Comme nous l'indique le Museum d'histoires naturelles, de nombreuses études scientifiques et retours d'expérimentation de terrain, la concurrence inter-gynes est une donnée essentielle à prendre en compte dans la lutte contre le frelon asiatique :
L’efficacité du piégeage de printemps n’est toujours pas démontrée. Cette espèce produit de très nombreuses femelles fondatrices (plus de 500 pour un gros nid ; Rome et al., 2015), et le printemps est la période où la mortalité des fondatrices de frelons comme de guêpes est la plus élevée, en grande partie du fait de la compétition intervenant entre individus d’une même espèce pour l’installation ou la possession d’un nid. Détruire certaines fondatrices à cette période ne ferait alors que laisser la place à d’autres (Cottam, 1948 ; Thomas, 1960 ; Gamboa, 1978 ; Edwards, 1980 ; MacDonald & Matthews, 1981 ; Bunn, 1982 ; Matsuura, 1984 ; Donovan, 1991 ; Archer, 2010 ; Archer, 2012 ; Monceau et al., 2012 ; Rome et al., 2013b). Une évaluation à large échelle de ce piégeage des fondatrices est financée par le Ministère de l’agriculture et portée par l’ITSAP. L’expérimentation a été menée dans 3 départements (Morbihan, Pyrénées-Atlantiques, Vendée) de 2016 à 2019, mais les analyses complexes sont toujours en cours. Même si des résultats préliminaires peuvent avoir été diffusés, ils sont à prendre avec prudence. Lien
Des fondatrices et des usurpatrices
Il est admis qu'une très faible proportion des reines en circulation au printemps sont capables de démarrer la fondation d'un nids primaire ( Moins de 20%). Ce sont les fondatrices. Les autres sont appelées des usurpatrices et sont instinctivement destinées à s'emparer des nids des fondatrices.
Lors de cette usurpation (en moyenne 12 par nids), la reine occupant le nid primaire va être tuée et remplacée par une usurpatrice. Cette guerre interne conduit de nombreux nids primaires à échouer leur arrivée à maturité et contribue à stabiliser le taux de reproduction des nids à une valeur comprise entre 50% et 150% par an selon les biotopes et les conditions climatiques.
Piéger les reines est souvent contre productif
Le piégeage de printemps, dont la logique est d'attraper les reines avant qu'elles ne fondent les nids primaires ou afin de les stopper durant cette tâche, se heurte très souvent à ce mécanisme de sélection naturelle propres aux guêpes.
Attraper une usurpatrice diminue la concurrence inter-gynes et favorise l'arrivée à maturité des nids.
Attraper une fondatrice libère le nid pour une usurpatrice et favorise l'arrivée à maturité du nid.
Quelles solutions ?
D'après certaines données scientifiques et l'étude de l'ITSAP ( Etude ITSAP ), il semble possible de contre balancer l'effet délétère de la baisse de la concurrence inter-gynes en applicant un piégeage de printemps qui prend en compte ce mécanisme :
1 - Attraper les fondatrices avant la construction des premiers nids primaires
2 - Attraper un prorata important de reines au regard du nombre présent dans l'environnement afin d'éliminer un maximum de fondatrices et d'usurpatrices pour limiter le nombre d'opportunité de continuer l'arrivée à maturité des nids primaires.
Pour arriver à ce résultat, les étapes clés identifiées par Freelons sont les suivantes :
1 - Etablir un réseau de pièges massif et parfaitement synchronisé à l'émergence des premières reines
2 - Etablir un réseau de pièges parfaitement maillés et espacés de 250 à 400 mètres chacun sans aucun trous.
3 - Etablir un réseau de pièges dont l'efficacité et la sélectivité sont maximales.
4 - Etablir un réseau de pièges dont le suivi est hebdomadaire afin de renouveler l'appât et le garder attractif durant toute la durée du piégeage.
5 - Etablir un suivi précis des captures afin de contrôler l'efficacité et l'innocuité du piégeage.
6 - Renouveler le piégeage tous les ans.
L'approche de FREELONS
Freelons considère qu'il est impossible de réaliser un piégeage de printemps efficace sans un outil adapté. Les contraintes liées à la mise en place d'un réseau de piégeurs parfaitement massif, maillé, synchronisé, sélectif, suivi et durable sont trop importantes pour que les organisations habituellement constatées sur le terrain puissent le mètre en œuvre durablement (Voir l'avis de la FGDON 35 à ce sujet)
Freelons a donc élaboré un outil qui organise le piégeage de printemps d'une manière "quasi parfaite" en inversant la logique de piégeage :
1 - Le réseau de piégeurs n'est plus constitué à "l'aveugle" par la distribution massive de pièges au citoyens mais s'auto organise par le maillage en amont d'une zone à piéger.
2 - Le réseau de piégeurs n'est plus constitué par les seuls apiculteurs dont le travail est souvent incompatible en saison avec le suivi d'un réseau de piégeurs.
3 - La synchronisation de l'appâtage et le suivi des pièges ne sont plus assurés par des relances manuelles dévolues aux référents mais par le module de piégeage automatisé
4 - La recherche de piégeurs n'est plus dévolue aux référents mais à une communication globale assurée par la collectivité.
5 - La sélectivité globale du piégeage est contrôlée par l'application grâce à la distribution centralisée des pièges et au suivi précis des stocks de pièges.
6 - La durabilité de l'action au fil des ans n'est plus assurée par un réseau de bénévoles mais par le module de piégeage qui réactive automatiquement le réseau de piégeurs chaque année.